Restauration des batîments conventuels de l’Eglise d’Orbais l’Abbaye

C’est en octobre 2005, que M. Pilard Jean-Michel et sa femme Valérie, ont pris la décision d’entreprendre la restauration d’une partie des bâtiments conventuels de l’Abbaye d’Orbais. A cette date, ils se sont portés acquéreurs de trois des travées de l’édifice. Ce vaste chantier a été confié à l’architecte du patrimoine Stéphane Berhault. Après une analyse structurelle détaillée, la première tranche de travaux a pu commencer : elle a consisté à forer le bâtiment de part en part pour y installer des ancrages et des tirants. La restauration du patrimoine est une histoire de cœur : M. Pilard développe en partie ce projet grâce à la vente de ses sculptures, ce qui rajoute un sens particulier à cette entreprise.

Les piliers de l’Eglise d’Orbais

Les piliers de l’Église d’Orbais-l’Abbaye reprennent le style d’Ile de France de l’époque ; construits en calcaire blanc, ils s’élancent  jusqu’à la naissance des voûtes. L’originalité de ces piliers vient de ses colonnettes. Fruit du hasard ou génie architectural, elles ont la particularité d’être accordées.

L’école de l’Île-de-France, au moment où l’architecture passait aux mains des architectes laïques, devait rompre avec ces traditions qui semblaient si bien établies dans les contrées de la Bourgogne et de la haute Champagne. Vers 1160, ces architectes de l’Île-de-France tentaient d’associer les anciennes données romanes au nouveau système de structure qu’ils inauguraient; ils conservaient encore la colonne mono-cylindrique et ne commençaient l’ordonnance imposée par les voûtes d’arête en arcs d’ogives qu’au-dessus de ces colonnes.

piliers et choeur de l'Eglise d'Orbais l'Abbaye