Saint Réole et Orbais

Saint Réole devenu veuf vers 662, il rejoint l’Abbaye d’Hautvillers pour devenir moine. Il est nommé évêque de Reims en 669 à la mort de Saint Nivard, et meurt en septembre 695 après 26 ans de gouvernance en l’église de Reims. Devenu saint, ses reliques disposées à Orbais, font déplacer en nombre les pèlerins qui prient  Réole en quête de guérison. De nos jours les reliques de saint Réole mais aussi de Saint Prix ne trônent plus en l’église d’Orbais l’Abbaye. Suite à des actes de vandalisme commis en 2005,  il ne reste plus qu’une côte du saint en l’église d’Ambonnay.

Avant d’arriver au trône pontifical, il avait été marié a la fille de Childéric; c’est vous dire le haut rang que tenait dans l’état Réole, que quelques chroniques disent avoir porté le titre de comte de Champagne. Un fait d’une grande gravité pèse sur la mémoire de notre Saint. -Vers 680, du temps d’Ebroïn, maire du palais, gouvernait sous le nom du faible Thierry, Engilbert de Paris et Réole de Reims, furent députés vers Martin d’Austrasie, vaincu par Ebroïn,  et réfugié dans les murs imprenables de Laon. Revêtus en apparence du caractère sacré de ministres de paix, les deux évêques partent du camp, précédés des châsses des saints, gages certains de leur bonne foi. Reçus  avec honneur à Laon,  ils jurent à Martin qu’il ne leur sera fait aucun mal, s’il veut se rendre près d’Ebroïn pour traiter de la paix: Martin crédule sort de Laon, et tombe soudain sous le fer des assassins. -Engilbert et Réole se prétendirent absous de leur parjure, parce que, disaient-ils, ils avaient ôté les reliques des châsses. -Depuis, Réole expia ce crime par la fondation du monastère d’Orbais, et les heures de pénitence qu’il passa dans la tour que vous avez sous les yeux. (tour St Réole)   extrait de la chronique de Champagne par Henri Fleury